Les cyclones à la Réunion sont assez fréquents. En effet, l’île se situe sur la trajectoire des cyclones de la zone sud de l’Océan Indien. Ainsi, environ une douzaine de ces cataclysmes par an concerne l’île. Toutefois, la majorité d’entre eux se dissout en pleine mer sans avoir touché le département. Certes, des dépressions assez importantes ont occasionné de grands dégâts à la Réunion. Les Réunionnais et les autres populations des îles de la zone sont habitués à ces événements. Il peut s’agir de tempêtes tropicales ou de cyclones. D’ailleurs, un système de veille permanent reste fonctionnel et opérationnel dans ces îles. Pour les visiteurs qui vont venir pour la première fois à la Réunion, il s’avère toujours utile et important de s’informer sur ces cataclysmes naturels. Tel est donc l’objet de cet article. Il vous permet également de bien planifier votre voyage.
Comment se forment les cyclones à la Réunion ?
Les cyclones dans la zone de l’Océan Indien en général proviennent de la naissance de plusieurs facteurs. Une dépression prend de l’importance si la chaleur de l’océan arrive à lui fournir une réserve de vapeur d’eau suffisante. Entre temps, il faut que des vents contraires ne ralentissent pas sa croissance. Si ces conditions sont remplies, il se produit alors la naissance d’un cyclone ou d’une perturbation cyclonique. Cela se traduit par une forte perturbation atmosphérique accompagnée de pluies diluviennes et de vents violents. Elle se caractérise par une énorme masse nuageuse.
Celle-ci tourbillonne en s’articulant autour d’un centre de très basse pression. Celui-ci est mieux connu sous la dénomination « œil ». Le diamètre de celui-ci permet facilement de mesurer la vitesse des vents. Ceux qui se trouvent aux abords de l’œil sont les plus puissants, donc les plus dévastateurs. De telles tempêtes de tourbillon sont le plus souvent appelées cyclones dans l’Océan Indien.
Mieux connaître les cyclones
Les cyclones emportent avec eux une énorme masse de vapeur qui tourne sur elle-même comme une toupie. C’est cette rotation qui provoque des vents pouvant aller au-delà de 300 km/h. Le cyclone se déplace sur l’océan à une vitesse comprise entre 0 à 25-30 km/h. Il peut s’immobiliser ou évoluer très rapidement. Ils peuvent adopter différentes tailles. Normalement, celles-ci se situent en général entre 600 et 1500 km de diamètre. Ainsi, l’importance des masses nuageuses se fait en fonction de la taille. Cependant, la surface d’un cyclone n’est pas automatiquement liée à sa puissance. Ainsi, certains petits cyclones peuvent devenir extrêmement violents et dangereux.
À l’intention de tout le monde, il est plus qu’intéressant de connaître les qualifications de base d’un cyclone. Un cyclone tropical crée des vents dont la vitesse maximale varie entre 118 et 165 km/h. Pour un cyclone tropical intense, la force des vents peut atteindre entre 166 km/h à 212 km/h. Enfin, le cyclone tropical très intense souffle avec une vitesse moyenne du vent qui dépasse les 212 km/h.
Les cyclones à la Réunion restent toujours bien connus de la population. Toutefois, ils ne sont pas si nombreux. Même, certains touristes connaissent ce phénomène. Face à un cyclone, ils arrivent même à se comporter comme des habitués.
C’est la météorologie naturelle qui fixe la trajectoire d’un cyclone à la Réunion. Cela concerne donc sa traversée possible, au centre de l’île, au Nord ou au Sud. Le relief de l’île joue aussi un rôle important. En effet, il arrive à affaiblir l’accélération du phénomène sur les Hauts de l’île par exemple. Par contre, il contribue à la diminution de celui-ci dans les montagnes. Depuis quelques années, une nette amélioration des études climatologiques et météorologiques a été enregistrée, et celle de la qualité des constructions et des infrastructures. Tout ceci a abouti à une réduction considérable du nombre des victimes et pertes humaines des cyclones à la Réunion.
La saison des cyclones à La Réunion
Une saison cyclonique correspond à une période où se déroule la formation de perturbations météorologiques. Pour la zone de l’Océan Indien, elle se tient de décembre à mars. Par conséquent, la saison des pluies de novembre à avril est à éviter pour venir à la Réunion. En effet, les risques de cyclones sont plutôt élevés. Le meilleur moment pour visiter l’île doit correspondre à la période sèche, de mai à novembre.
Les cyclones dans la zone possèdent un nom. À partir de la saison 2016-2017, les listes des appellations dans le Sud-Ouest de l’Océan Indien ont été alternées sur une base triennale. Les noms ne sont donc utilisés qu’une seule fois. Le nom d’un cyclone exploité pour une année est retiré de la rotation. Ainsi, pour la saison 2021-2022 il sera remplacé par un nouveau nom.
Depuis le 1er juillet 2020, la Réunion et tout le bassin du Sud-Ouest de l’Océan Indien se trouvent dans l’année cyclonique 2020/2021. Par conséquent, les tempêtes et cyclones seront dotés d’un nom à partir d’une liste préétablie par les pays membres. Ainsi, les 3 premiers noms à utiliser sont Alicia fourni par Madagascar, Bongovo par la Tanzanie et Chalane par le Lesotho. Enfin, les 3 noms qui vont terminer la liste en 2021 sont Nathan pour la France, Onias soumis par le Zimbabwe et Pélagie par Madagascar.
Un aperçu sur les cyclones à la Réunion
L’historique des cyclones à la Réunion démarre durant la saison 1806-1807. En effet, celles-ci restent jusqu’ici parmi les événements marquants du 19e siècle. Ce furent les Grandes avalasses, des cyclones destructeurs qui causèrent des dégâts immenses sur l’île Bonaparte. C’est l’actuelle île de la Réunion. Ce fut la ruine complète de l’agriculture. Ainsi, les cultures de coton, café et giroflier furent abandonnées à la place de la canne à sucre.
Pour la période 2018/2019, des cyclones tropicaux intenses font partie des annales de l’histoire cyclonique du bassin du Sud-Ouest de l’Océan Indien. Comparée aux 3 saisons précédentes, elle a été très active. En plus, elle fut particulièrement précoce. La réunion eut son premier cyclone de la saison en septembre 2018. Ce fut le début. En tout, le bassin enregistra au total 15 tempêtes dont 10 cyclones tropicaux intenses.
Pour la saison, le mois de novembre est calme du point de vue de cyclones à la Réunion. C’est à partir du mois de décembre que tout a démarré. Le Centre Météorologique Régional Spécialisé Cyclone (CMRS) de la Réunion identifie le 3 décembre une tempête tropicale modérée. C’est le 6 décembre que le cyclone tropical très intense Ambali a menacé l’île. Heureusement, il s’est reclassé en dépression résiduelle et s’est dissipé. Les fêtes de fin d’année et du Nouvel An se sont donc passées dans la sérénité.
Pour le mois de janvier 2020, c’était le calme plat. La Réunion a été épargnée. Ce n’est que le 13 février qu’une tempête tropicale modérée a touché l’île en déversant des pluies abondantes.
La saison se termine sans incident grave. Même la forte tempête tropicale Herold de mars 2020 n’a pas effleuré l’île. Quant à Irondro et Jeruto, elles finirent la saison cyclonique 2019/2020 en restant en mer. C’était le 16 avril 2020. D’une manière générale, la saison s’est caractérisée pour la Réunion comme peu active selon les spécialistes. Par contre, pour le bassin dans son ensemble elle a battu tous les records. Elle fut même qualifiée de la plus meurtrière avec 1382 morts. En plus, elle a coûté plus de 2 milliards de $ de dégâts avec le plus grand nombre de tempêtes (15). Quant aux cyclones tropicaux intenses, ils étaient au nombre de 10.
La saison cyclonique 2020-2021 de l’Océan Indien
Dès le 1er juillet 2020, le bassin Sud-Ouest de l’Océan Indien entre dans l’année cyclonique 2020/2021. Ainsi, tous les systèmes qui atteindront le stade de tempête tropicale modérée seront appelés par un nom. Celui-ci figure au préalable dans une liste déjà établie auparavant par l’ensemble des pays concernés..
Dans la mesure où la saison cyclonique commence déjà à la Réunion en ce mois de juillet, tout le monde doit se tenir prêt. Les touristes de passage dans l’île sont également concernés. L’essentiel se rapporte au système d’alerte cyclonique dans l’île. Quatre niveaux le composent ; lesquels sont :
- l’Alerte Orange Cyclonique qui annonce une menace potentielle pour les 24 prochaines heures ; elle entraîne la fermeture des écoles et des crèches tandis que l’activité économique continue toujours ;
- l’Alerte Rouge Cyclonique veut dire que le danger est imminent ; ainsi, l’île va subir un impact important de pluies et/ou de vent ;
- l’Alerte Violette Cyclonique représente le niveau d’alerte maximal ; elle est déclenchée au cas où l’île va subir les conséquences des rafales de vent supérieures à 200 km/h ;
- la phase de sauvegarde consiste à avertir toute la population que la menace cyclonique s’est éloignée.
Savoir rester vigilant
La grande prudence est à garder, car des menaces de dangers peuvent encore subsister. Au niveau des touristes, il est nécessaire et utile de bien s’informer avant d’entreprendre toute activité après le passage du cyclone. Cela concerne notamment la plage, la baignade, le bronzage ou les randonnées.
Pour les touristes voulant découvrir l’île, la saison des cyclones est à éviter dans la mesure du possible. Certes, l’imminence d’une éventuelle dépression est toujours annoncée à l’avance. Mais face à cela, il ne reste plus qu’à prendre les mesures et les dispositions préconisées. Mais pour vous, cela représentera immanquablement des vacances ratées et, peut-être, de l’argent perdu.
Vous pouvez à tout moment consulter les informations météorologies sur l’activité des cyclones à la Réunion via le site de Météo France. Toujours garder un œil sur le phénomène et s’informer est important pour voyager en toute sécurité.
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