La forêt de Bébour couvre une superficie de plus de 6 000 ha. Elle se trouve au cœur du Parc national de la Réunion dans les Hauts de l’Est. Elle occupe l’emplacement d’un ancien cirque d’érosion. Il est rempli par les laves des dernières éruptions du Piton des Neiges. Cette forêt primaire figure parmi la Réserve biologique depuis 1994. Elle est humide et dense. Ainsi, elle renferme d’animaux et de fleurs sauvages. La randonnée du Piton de Bébour vous amènera dans cette forêt tropicale avec l’apparence d’une jungle. Elle vous donnera ce qui est intéressant de savoir avant votre visite à la Réunion.
La flore et la faune de la forêt de Bébour
La forêt de Bébour ou la forêt de Belouve se constitue en grande partie d’une forêt primaire bien préservée. Sur le plan géographique, elle représente un ancien cirque de montagnes.
Elle abrite la culture du bois de Tamarin pour les besoins de l’ébénisterie locale. Ainsi, la région est réputée pour ses tamarins. C’est pour cela que presque tous les circuits de randonnées offertes aussi bien aux Réunionnais qu’aux touristes incluent la forêt de Bébour. Pour faciliter et sécuriser les excursions, de nombreux sentiers de promenade ou de randonnées existent. Ils sont bien entretenus et balisés.
Une faune de toutes les couleurs
Tout d’abord, l’île dénombre plusieurs volatiles. Ainsi, au moins 16 espèces différentes d’oiseaux s’approprient les arbres. Vous y verrez donc le merle Pays, le Tec Tec, l’oiseau blanc ou encore le Papangue.
En outre, la forêt de Bébour compte 6 des 32 papillons de jour de la Réunion. Seulement, deux d’entre eux risquent de disparaître. Quant aux papillons de nuit, on en dénombre 500 espèces. Le quart de l’effectif est endémique. Il est même possible d’en apercevoir quelques-uns au crépuscule dans les sentiers.
La flore, toute une découverte
La flore réunionnaise est extraordinaire. Tout se mélange dans un admirable fouillis. La forêt de Bébour représente un site très bien conservé, d’où sa grande richesse floristique. À cet effet, les fougères arborescentes, la mousse, les arums ou les orchidées sont présents. La végétation évolue avec les variations climatiques liées à la hauteur. Par conséquent, vers 1 000 mètres d’altitude, le milieu reste encore chaud d’où le développement d’une forêt humide. C’est à partir de 1 300 à 1 800 mètres d’altitude que la forêt de Bébour est surtout connue. C’est une véritable forêt de montagne. Elle contient le domaine des forêts de tamarins.
Au-delà de 1 800 mètres d’altitude, une végétation arbustive prend place. Elle est très dense et très particulière. Les feuilles demeurent le plus souvent coriaces et petites. Elles sont parfaitement adaptées aux rudes conditions climatiques avec un fort rayonnement ultraviolet. Elles font également face au gel assez fréquent.
Les menaces sur la forêt de Bébour
C’est si joli de parcourir la forêt de Bébour, tellement tout est merveilleux et ne lasse pas les yeux. Seulement, elle vit de moments difficiles. En effet, elle se trouve actuellement menacée par les « pestes végétales ».
De nombreuses plantes introduites par l’homme sont à l’heure actuelle très envahissantes. De ce fait, elles représentent un grand danger pour les espèces locales. Devenues des plantes exotiques par défaut, elles poussent plus vite et donnent plus de graines que celles déjà sur place.
Avant l’arrivée de l’homme, quelque 900 espèces végétales étaient présentes sur l’île. Ensuite, plus de 3 000 autres ont été amenées. Une grande partie est restée dans les jardins. Par contre, près de 1 000 espèces se sont multipliées dans la nature. Toutefois, une centaine d’entre elles sont devenues envahissantes.
Ce déséquilibre constitue donc une menace. Cela rend le milieu de la forêt de Bébour vulnérable. En effet, les espèces d’origine risquent de se perdre à la longue. Heureusement, dans les années 1990 des travaux de restauration écologique ont été entrepris. L’objectif vise à lutter contre les pestes végétales.
L’exploitation forestière
La forêt de Bébour n’a jamais fait l’objet d’une exploitation forestière organisée sur une grande échelle. En plus, la majeure partie de celle-ci est classée Réserve biologique. Toutefois, il existe deux zones d’exploitation. La première est à Bébour. Elle se consacre principalement à la production de tamarins pour les ébénistes locaux. Une autre se trouve près du col de Bébour. Elle est affectée essentiellement à la production de cryptomérias du Japon ou cèdres du Japon. Elle a été plantée massivement par l’Office National des Forêts Réunion. L’arbre résiste au vent, de la catégorie à croissance rapide. Il ne fait pas partie des espèces exotiques envahissantes.
L’accès à la forêt de Bébour
L’accès pour une visite ou une excursion dans la forêt de Bébour ne présente pas de difficultés majeures. Il est facile d’y accéder en voiture depuis la Plaine-des-Palmistes. La route forestière qui la traverse aboutit à la forêt. Elle accueille un public assez diversifié. Il comprend des familles, des touristes, des randonneurs et des forestiers.
L’accès à pied s’effectue depuis la vallée de Takamaka. C’est un sentier vertigineux et glissant. Par conséquent, il est plutôt réservé aux sportifs. Un itinéraire est également possible depuis la Plaine des Cafres par le sentier de grande randonnée R2 ou GR R2. Le sentier forestier de Bébour peut être emprunté pour déboucher au Col de Bébour. Les autres accès partent soit à partir de Cilaos ou de la Mare à Joseph. Enfin, le départ depuis Salazie est faisable par le GR R1 ou le sentier du Cap Anglais.
Les principaux attraits à visiter
Depuis le col de Bébour, un immense panorama magnifique s’offre à vous. Celui-ci associe tous les paysages des alentours. Cela inclut le massif imposant du Piton des Neiges jusqu’à une vaste superficie forestière. Ici commence la traversée du monde des forêts primaires de montagne. Elles constituent les plus étendues de l’île. Elles occupent une place privilégiée au sein du Parc national avec leur biodiversité exceptionnelle. C’est pour cette raison qu’elles appartiennent au patrimoine mondial. Elles renferment de nombreuses randonnées de différents niveaux.
Les cavernes du Bras Chanson
Les cavernes du Bras Chanson se rencontrent sur le GR R2 pour rejoindre le gîte de la Caverne Dufour. La première caverne servait d’abri aux chasseurs d’esclaves lors de leurs expéditions punitives. Il est possible d’y passer la nuit, car l’eau se trouve à proximité. Quant à la deuxième caverne, elle sert pour s’abriter durant la nuit. Seulement, la place ne peut abriter que 2 personnes.
Le barrage de Takamaka II
Il est déjà visible au bout de la piste forestière de Takamaka. Le barrage de Takamaka II constitue un barrage hydroélectrique de la Réunion. Il mesure 50 mètres de longueur avec une hauteur de 29 mètres. Il a été construit en 1987. Il arrive à retenir un volume d’eau de 126 milliers de m³. Vous allez donc admirer une surface de 10 hectares couverte par le barrage.
La randonnée dans la forêt de Bébour
La ballade dans la forêt de Bébour dans une vallée encaissée dure environ 3h 30. Elle présente 200 mètres de dénivelé. Pour les touristes, le problème réside dans la difficulté de progresser. En effet, plus on avance, plus le chemin devient boueux. Ainsi, la progression se ralentit. Toutefois, chaque point de vue offre un panorama qui ne manque pas d’impressionner.
Le Bassin des Hirondelles
La randonnée dans le Bassin des Hirondelles dure environ 2h30 aller-retour. Les enfants peuvent y participer, avec un dénivelé positif de 180 mètres. Après la fatigue et les suées occasionnées par la marche, une baignade au Bassin des Hirondelles vous rafraîchira. C’est une retenue d’eau d’une vingtaine de mètres peu profonde. Elle se termine par une grotte peuplée de très nombreuses hirondelles.
Le gîte de la caverne Dufour
Il constitue une étape incontournable dans l’ascension du Piton des Neiges, l’un des volcans de la Réunion. Le gîte du Piton des Neiges ou le gîte de la caverne Dufour est un refuge de montagne. Il se situe à 2 470 mètres d’altitude.
Le gîte offre 48 lits pour accueillir les randonneurs. Ils sont surtout composés de ceux qui veulent escalader le point culminant de l’île.
Le Coteau Kerveguen
Le Coteau Kerveguen est constitué d’un rempart. Pour les randonneurs, sa crête grimpe de 2 200 à 2 500 mètres d’altitude. Il est localisé au cœur du Parc national de la Réunion. L’endroit est devenu très prisé par les randonneurs. Il figure également sur le parcours vers le Piton des Neiges.
Au Coteau Kerveguen, le bivouac en pleine nature est assez courant. L’emplacement se trouve en bordure du Cirque de Cilaos. Ainsi, vous allez passer la nuit à plus de 2 000 mètres d’altitude.
Le Plateau de Thym
Le Plateau du Thym est juste un charmant marais d’altitude à quelques centaines de mètres de la route Bébour-Bélouve. Il constitue donc une courte balade pour découvrir une végétation qui ne ressemble pas à celle de la forêt de Bébour. La visite peut être prolongée en pique-nique. Le sentier qui traverse la mare est facile à suivre et sec. Les thyms marron forment presque la totalité de la végétation. L’essentiel est matérialisé par un cadre très magnifique, très peu connu et propre.
La randonnée du Piton Bébour en famille un passage obligatoire de la forêt de Bébour
De nombreuses randonnées offrent beaucoup d’opportunités de traverser la forêt primaire de Bébour. Toutefois, un sentier permet aux familles et aux personnes débutantes de découvrir l’endroit. La distance à parcourir est d’environ 3 kilomètres.
Le parcours comporte quelques montées et descentes. Il faut donc compter environ jusqu’à 2 heures de marche. Toutefois, tout dépend du temps à allouer pour l’observation de la faune et la flore. Des pancartes de l’ONF vous donnent des explications sur celles-ci. Enfin, il est important d’éviter d’y aller le lendemain d’un jour de pluie, car vous risquez de trouver beaucoup de boue.
La forêt de Bébour représente un itinéraire captivant pour mieux connaître l’île de la Réunion. Ainsi, la visite permet de découvrir une faune exotique ainsi qu’une flore très intéressante. Outre les visites proprement dites, les randonnées ont également leurs places dans la forêt de Bébour. Et dans celles-ci, les enfants sont également les bienvenues.
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